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Bien bouger, mieux dormir !

par | Bébé, Enfant

C’est bien connu : plus on bouge, mieux on dort.  C’est d’ailleurs le piège dans nos sociétés où nous souffrons plus de fatigue nerveuse, dû à un travail plus intellectuel, créatif, assis ou répétitif, que de fatigue physique. L’obligation d’aller aux gym pour maintenir une dépense énergétique physique devient intéressante et parfois nécessaire pour améliorer la qualité de son sommeil.

Qu’en est-il pour nos tout-petits ?  Peuvent-ils se retrouver en fatigue nerveuse ? Théoriquement non, puisque si le parent insiste trop, le bébé et l’enfant se désintéressent de l’activité, quelle soit de nature intellectuelle ou motrice. Certains vont même s’y endormir, par exemple sur le tapis d’éveil ou encore pendant la lecture du conte ou même en mangeant.  Tandis que d’autres vont pleurer pour témoigner leur mal-être d’une trop grande stimulation.  Par chance, les enfants ne se vivent pas dans la performance. Cependant certains peuvent parfois dépasser certaines limites pour plaire à leur parent ou se mériter la récompense promise ou encore profiter d’une activité qui nourrit leur plaisir.  On a qu’à observer l’enfant qui développe de l’intérêt pour se mouvoir.  Il peut pratiquer seul, durant plusieurs minutes d’affilée, pour réussir à se tourner, s’asseoir ou se lever debout et, encore plus longtemps, si le parent le stimule en ce sens.

Le juste milieu

Cette dépense énergétique, quoique peu intense pour un adulte, représente un gros effort physique pour un bébé ou un enfant.  Ne pas en tenir compte dans la gestion de ses siestes et son dodo de nuit pourraient faire en sorte de voir son sommeil en général se dégrader.  Pourquoi ?  Parce que si bien bouger se marie parfaitement avec bien dormir ; trop bouger coïncide admirablement avec mal ou peu dormir.  Il ne nous vient pas à l’idée que son besoin de repos pourrait être plus grand durant le développement de ses nouvelles compétences et habiletés.  Bien sûr, son corps va s’habituer éventuellement à cette dépense énergétique, mais durant le temps de l’apprentissage d’un nouvel acquis moteur par exemple, l’adaptation de cet équilibre veille/sommeil devient fragile.

Bien bouger pour bien dormir fait partie des éléments clés d’un développement sain, à la condition de trouver le juste milieu.  Là est tout le défi, car chaque enfant est différent et leur tolérance à la fatigue tout autant.

Voici quelques indications qui témoignent d’une surstimulation :

Chez l’enfant : S’agiter (bouge beaucoup, mouvements saccadés chez les plus jeunes), pleurer (crises de larme sans raison), chigner (grogner, geindre, pleurnicher, chialer chez les plus vieux), détourner le regard (perte d’intérêt), s’opposer (refus total de collaborer).

De la part du parent : Occuper chaque minute d’éveil de l’enfant avec toutes sortes d’activités, ou en tentant continuellement d’essayer de lui apprendre ou de lui montrer quelque chose.

Un autre élément plus subtil, qui draine l’énergie du bébé et de l’enfant est la durée de la période d’éveil.  Même s’il est assis ou étendu, dans la poussette, par exemple, sans interaction avec son parent, ses sens sont mobilisés par un environnement extérieur vivant : le soleil, le vent, le froid, la chaleur, le paysage qui défile, les sons différents ; ou encore par un environnement intérieur stimulant, par exemple assis dans sa coquille au sol, le plus grand qui tourne autour de lui, les odeurs de la maisonnée, les différents visages qui lui adressent un sourire, les caresses, les câlins, les chatouillis, etc…

Pour s’y retrouver un peu, voici quelques points repères concernant les périodes d’éveil :

  • Moins de 4 mois : autour de 1h-1h30 entre les siestes ;
  • À partir de 4 à 6 mois : autour de 1h30 2h, rythme de 3 siestes ;
  • À partir de 8-9 mois : une période 3-4h d’éveil apparaît entre la sieste d’après-midi et le dodo du soir ;
  • Entre 12 et 18 mois : une période d’éveil de 5-6h d’affilée apparait graduellement dans la matinée (diminution et disparition de la sieste du matin) ;
  • Entre 3 à 5 ans : diminution graduelle et disparition de la sieste en début d’après-midi. Une période d’éveil de 11-12h d’affilée.

Le secret ?
Il est important d’observer les signaux de fatigue et comment son enfant se comporte lors d’activités encadrés ou de jeu libre ou encore lors des déplacements et, l’impact sur son sommeil particulièrement, que vous pourrez viser le juste milieu entre bien bouger et bien dormir pour chacun d’eux !

Bonne expérimentation !

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© Brigitte Langevin
www.brigittelangevin.com

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