La période estivale, les longues journées chaudes et ensoleillées, les vacances, les activités tardives en soirée, etc. Tous ces bons moments concourent à transformer, parfois radicalement, les bonnes habitudes de sommeil et surtout l’horaire en un rythme plus casuel… il s’endort en auto sur le chemin du retour, il saute une sieste car trop occupé à jouer avec ses cousines et cousins ou elle est écourtée par une activité en famille.
Voilà que septembre se présente, marquant la fin de l’été, des horaires souples et ramène le défi de routines plus constantes et prévisibles. Il suffit parfois de revenir à un horaire plus régulier et le tour est joué : les enfants se couchent plus tôt, s’endorment dans un délai raisonnable, soit entre 10 et 30 minutes et s’éveillent entre 6 et 7h le matin, joyeux et reposé. Cependant, certains enfants ayant accumulé de la fatigue en cours de route seront un peu moins enclins à renouer avec les bonnes habitudes de sommeil, car moins un enfant dort, moins il devient habile à se laisser aller au sommeil. Et plus il est fatigué, plus les nuits et les siestes se raccourcissent et la qualité du sommeil, autant diurne que nocturne diminue.
Dette de sommeil ou pas?
Si des éveils nocturnes en crises, des pleurs au coucher et/ou au lever apparaissent, un éveil trop matinal (avant 6h le matin) ou encore des éveils confusionnels (le bébé cri, semble réveillé ou irrité et refuse tout réconfort), cela pourrait être le signe annonciateur qu’une dette de sommeil s’est installée. Elle apparaît lorsque de la fatigue s’est accumulée au fil des jours et parfois bien subtilement, car durant la journée bébé ne démontrait pas nécessaire de signes de fatigue (bâillement, frottement des yeux, du nez, grognon, irritable, etc…) et parfois oui, mais il suffisait de lui changer les idées quelques instants pour le voir de nouveau tout heureux de s’amuser.
Il est fréquent après un retour de vacances ou un long congé que la fatigue soit plus présente qu’au départ. Il suffit de se rappeler nos dernières vacances dans le sud… il aurait fallu, au retour, une semaine supplémentaire pour se reposer, car en vacances on en a profité pour faire le plein de plaisir, sans compter les heures de sommeil manquantes! Les enfants ne font pas exception à la règle il va de soi et, tout comme nous adulte, le retour aux bonnes habitudes n’est pas toujours agréables, quoique souhaitables afin de les voir retrouver leur bonne humeur durant les périodes d’éveil.
Un retour en douceur
Comme on ne peut prédire à l’avance le temps que prendra le remboursement de la dette de sommeil et le retour aux bonnes habitudes, il est bien de s’y prendre quelques jours avant le retour au travail et dans le milieu de garde.
Le coucher un peu plus tôt le soir (parfois jusqu’à 30-45 minutes) est un excellent moyen de récupérer. Rassurez-vous, votre p’tit amour ne connait pas l’heure, il ne pourra pas deviner qu’il va au lit quelques minutes plus tôt si vous faites le même rituel qu’à l’habitude, soit une période d’hygiène, une activité de détente (pas à l’extérieur et ni devant un écran) et un moment affectif.
Augmenter le temps à la sieste (en couchant quelques minutes plus tôt aussi) est une bonne initiative, la bonne nouvelle c’est qu’il va se lever à la même heure, mais avec quelques minutes de repos en plus, même chose pour l’éveil au matin.
Même si c’est tentant de tout restructurer : horaire et activités, assurez-vous de laisser assez de liberté de choix à vos enfants quant aux activités de détente après le repas du soir, afin de ne pas les contraindre déjà à un cadre plus stricte et un rythme plus structuré, tel que lors de votre retour au travail. L’essentiel est que ces activités amènent le calme, la détente et un moment affectif entre vous et eux.
Le rôle des parents
Il va de soi que certains rechigneront à aller au lit tout de même, tandis que d’autres deviendront créatifs et demanderont un 5e bisou, une 4e histoire, un 3e verre d’eau, etc… l’instauration de limites deviendra alors importante, de même qu’une routine du coucher régulière et stable afin d’éviter ce genre de situation qui finit par mettre tout le monde hors de soi.
Votre petit bout de chou exprime des pleurs, rassurez-vous c’est normal, il a besoin de laisser aller la trop grande fatigue après tant de journée d’immenses plaisirs et stimulation. Retournez-le voir à intervalles de plus en plus longues pour lui rappeler que vous êtes là, que vous l’aimez, que vous lui faites confiance et que c’est l’heure de dormir. Il a su dormir, il saura retrouver de nouveau ses bonnes habitudes de sommeil. Plus vous serez confiant, plus il le sera.
Bon dodo!
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© Brigitte Langevin
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