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Cauchemars ou terreurs nocturnes ?

par | Enfant

Dans le ventre de la maman, vers le 6e mois, la structure du cerveau permet déjà l’apparition de sommeil à haute teneur en rêves. À vrai dire, on sait maintenant que le fœtus passe 90 % de son temps à rêver lorsqu’il est en sommeil. À la naissance, le temps de sommeil dit « de rêves » (ce que les scientifiques appellent le sommeil agité ou paradoxal) est d’environ 60 % durant la première année et de 27 % dès la seconde. Inévitablement, certains rêves tourneront en scénarios cauchemardesques plus ou moins fréquemment selon certains facteurs environnementaux ou intrinsèques.

Tous les enfants du monde sont susceptibles de faire des cauchemars ou des terreurs nocturnes.

LES CAUCHEMARS

  • Le cauchemar est un rêve dont le contenu est troublant ou angoissant, dont l’enfant se souvient le lendemain matin. Il est défini comme trouble du sommeil, car il réveille celui qui en est sujet.
  • Les cauchemars sont fréquents chez les enfants en général.
  • Nous ignorons si les périodes de sommeil paradoxal chez le bébé sont accompagnées d’une imagerie mentale. Nous ne sommes pas en mesure de le vérifier. Cependant, dès l’âge de 1 an à 2 ans, des enfants rapportent des rêves, ils sont donc susceptibles de faire également de mauvais rêves ou des cauchemars. D’ailleurs, dans la majorité des cas, ils se souviennent davantage des rêves effrayants ou frustrants que des rêves agréables ou neutres.
  • Il est facile de reconnaitre un enfant qui vient de faire un cauchemar; il s’éveille en sursaut, anxieux et peut-être en pleurs. Il lui faudra du temps pour être ras­suré et comprendre que ce qui l’a apeuré dans son rêve ne s’est pas vraiment passé dans le moment présent, qu’il ne s’agit que d’un mauvais rêve.

Comment réagir ?

  • Quand survient un cauchemar, la meilleure attitude demeure, avant tout, de le réconforter et le rassurer. Dites-lui que ce cauchemar n’existe que dans sa tête et que seul lui peut transformer les images qu’il n’aime pas. Ensuite, faites-le raconter son cauchemar, approuvez ses réactions.
  • Surtout ne jamais nier ou banaliser ce qu’il raconte. Pour lui, tout semblait réel, et il ne comprendra pas votre tentative de le rassurer ainsi. Et au besoin, inspectez sa chambre pour le calmer. Attention, l’inspection de la chambre doit être évitée par la suite, car si vous cherchez continuellement la menace sans la trouver, l’enfant pourra penser que même son parent ne la trouve pas et pourra être inquiet; le geste ne sera plus sécurisant.
  • Enfin, suggérez à votre enfant de faire appel aux pouvoirs magiques de ses héros pour lui porter secours dans ses rêves. Des histoires touchant le sommeil (à dénicher chez votre libraire) fournissent aux enfants des modèles à imiter pour apprivoiser le sommeil et surmonter les menaces du cauchemar.

 

LES TERREURS NOCTURNES

  • Un autre phénomène se produit dans la nuit, particulièrement entre 1 an et 4 ans : il s’agit des terreurs nocturnes.
  • Elles surviennent habituellement en début de nuit, une à deux heures environ après l’endormissement de l’enfant. Ce dernier est alors en sommeil lent.
  • De façon générale, une crise de terreurs nocturnes ressemble à ceci : l’enfant crie, pleure à l’occasion, s’assoit dans son lit, regarde fixement, se débat parfois, transpire beaucoup, respire de manière saccadée, son cœur bat rapidement. On a l’impression qu’une force quelconque l’a attaqué ou encore, qu’il est possédé du démon!
  • En fait, il semble apeuré et ensuite tout bonnement, il se couche et se rendort. Le lendemain, il ne se rappelle rien. Pour leur part, les parents se souviennent de façon très vivace de cette vision troublante de leur enfant en proie à une terreur nocturne.

Chez l’enfant sensible ou ayant peu d’estime de lui-même, les terreurs nocturnes peuvent être attribuables au stress ou à une expérience angoissante. Souvent, l’enfant réagit de façon normale durant le jour et la terreur nocturne est la seule manifestation d’un problème sous-jacent. Étant donné que nous n’avons pas accès au scénario qui se joue à l’intérieur de l’enfant, car il ne s’en souvient pas le lendemain, il est difficile de l’amener à transformer les images menaçantes comme suggérées pour les cauchemars.

De plus, les terreurs nocturnes se produisent plus fréquemment quand l’enfant est fatigué. Un enfant sujet aux terreurs nocturnes doit dormir suffisamment. Évitons donc de couper sa sieste prématurément ou encore de le laisser s’endormir trop tard le soir.

Comment réagir ?

  • Tout comme pour le somnambulisme, il est conseillé de parler à l’enfant doucement et lentement. Cependant, il est important d’utiliser un ton de voix rassurant car, sans être conscient, l’enfant entend vaguement les propos simples, du genre : Papa (ou Maman) est là, mon amour, tu peux te rendormir.
  • Vous pouvez aussi lui chanter une chanson douce, sans toutefois le réveiller; cela peut l’aider à réintégrer un sommeil paisible. J’insiste sur le fait qu’il est vraiment important de ne pas le réveiller, car plus vous tenterez de le réveiller, plus il aura l’air apeuré. De plus, vous briserez le cycle normal de son sommeil. Il se rendormira finalement comme s’il était au début de sa nuit et il risquera de nouveau de se trouver en terreur nocturne.

 

Tableau de comparaison entre  un cauchemar et la terreur nocturne chez les enfants.
Afin que les parents ne sortent pas complètement épuisés de cette période, il est essentiel d’alterner la présence du parent auprès de l’enfant. Si les terreurs nocturnes sont fréquentes (un épisode ou plus par semaine), il est important d’en parler à son pédiatre pour en trouver la source.

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