Bébé tout neuf vient d’arriver à la maison. Il est déjà l’amour de votre vie et vous ne voulez que le meilleur pour lui. On dit que les bébés dorment beaucoup les premières semaines de vie, oui, mais… à la condition de prendre soin de son énergie.
Tout comme chez l’adulte, plus la journée avance plus nous ressentons la fatigue. Par ailleurs, lors d’activités saisonnières (la première journée de ski à l’hiver, la première ride en vélo au printemps, etc…), nous sommes plus fatigués en fin de journée étant donné une dépense énergétique supplémentaire dans nos journées déjà bien remplies.
Bébé se vivait à 37 degrés Celcius, dans environnement majoritairement stable, un peu bruyant et assez souvent en mouvement. Voilà que tout ce monde chavire à la naissance. Il se retrouver dans un environnement changeant de minutes en minutes, puisque tous ces sens captent des signaux très différents de ce qu’il connaissait : le froid, la chaleur, l’odeur de maman, son contact physique, l’odeur de papa, de grand-mère, de grand-père, de parrain, marraine, leur contact physique, la lumière, le vent, le soleil, la faim, la satiété, du mouvement de plus grande amplitude (tel que le soulever ou le déposer), la douleur (première injection dans la cuisse de vitamine K), etc. De plus, il fait la découverte de six émotions qui peuvent l’animer par moment : la peur (de tomber et des gros bruits), la colère, la joie, la tristesse, la surprise et le dégoût. Ça tire beaucoup d’énergie chez un petit bébé.
Tous ces facteurs externes et internes auront vite fait de l’épuiser. Voici des éléments à tenir en compte pour s’assurer qu’il ne se retrouve pas avec des pleurs de décharge de plus en plus tôt en journée, ayant été trop stimulé.
- Veillez à lui permettre son compte en sommeil. Le meilleur moyen pour récupérer de l’énergie est de dormir. Régulièrement, il devrait pouvoir avoir une période de repos. Il ne veut pas s’endormir ? Faites alors de votre mieux pour l’amener en sommeil. Le meilleur moyen est de reproduire les conditions intra utérines : à l’étroit, dans le mouvement, à satiété, dans le bruit. Le fait de le bercer en le nourrissant, au chaud et à l’étroit dans vos bras, la tête tout près des battements de votre cœur et déjà vous le verrez s’abandonner au bras de Morphée.
- Soyez routinier. L’horloge interne (nous avons tous une horloge biologique) se met en fonction autour de l’âge de 4 semaines chez le nourrisson en santé et venu au monde à terme. Cette horloge gouverne particulièrement le rythme veille sommeil. Elle est aussi responsable de l’organisation de très nombreux autres rythmes dans la journée (24h), telle que la température interne, le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, la sécrétion hormonale faisant intervenir la faim et la satiété, par exemple. Elle est influencée par les rythmes de la journée, plus ils sont réguliers et prévisibles (lever, coucher, alimentation), plus le corps se trouve harmonisé. Lorsque les horaires sont décalés régulièrement, cela se traduit par un état de malaise chez le bébé qui perturbe autant la qualité de l’éveil, du sommeil et de l’alimentation.
- Privilégiez les activités relaxantes dans la 2e moitié de la journée. Les bébés s’épuisent vite surtout ceux qui n’apprécient pas l’activité dodo. Vous avez des activités, des visites, des emplettes, mieux vaut les pratiquer en début de journée lorsque bébé est plus reposé. Plus la journée avance, même s’il dort beaucoup, plus son énergie diminue. En après-midi et en fin de journée, il devient facilement irritable et agacé, s’il est trop stimulé par les différentes activités de la vie quotidienne. C’est encore plus exigeant pour lui durant les fins de semaine où la famille en profite généralement pour se divertir en faisant des activités ludiques et sociales. La journée du lundi est souvent éprouvante pour la maman qui se retrouve avec un bébé exténué… qui pleure évidemment beaucoup.
- Créez un environnement dédié au sommeil. Oui, les bébés, ça peut dormir partout, durant les premières semaines de vie. Cependant, par la suite, certains d’entre eux deviendront très éveillé à leur environnement extérieur et refuseront de dormir en auto, en poussette, en portage… car il y a trop à voir, à entendre, à ressentir. Ces bébés, particulièrement, auront besoin d’un environnement non stimulant, c’est-à-dire dans un lit sécuritaire et une pièce à la pénombre. Il peut s’agir de sa chambre avec un lit à barreaux, de la chambre des parents avec un berceau, dans le bureau avec le parc. Le plus important, c’est que la pièce doit être à la pénombre durant la journée et à la noirceur durant la nuit. Oui, je vous rassure, bébé (son cerveau) distingue bien le jour de la nuit, dès la 4e semaine de vie.
- Évitez les périodes d’éveil de 2h. Ah ! le fameux 2h d’éveil qu’on lit partout ! Oui, c’est à propos, mais saviez-vous que c’est un maximum ? Et non pas un objectif à atteindre. Ce 2h d’éveil entre les périodes de sieste est souvent atteint autour de l’âge de 4 à 6 mois. En fait, plus la sieste est longue (un bon 2h), plus la période d’éveil peut s’allonger, avec le temps. Ceci veut dire que si bébé ne dort que des périodes de 30 minutes, la période d’éveil est alors de maximum 60 minutes. Que se passe-t-il sinon ? Bébé se fatiguera, s’épuisera et dormira de moins en moins autant de jour que de nuit.
Par chance, les premières semaines de vie ne durent pas toute la vie ! Bientôt il vous fera son plus beau sourire !
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© Brigitte Langevin
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