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Comment préserver le sommeil du plus vieux avec l’arrivée du nouveau bébé ?

par | Enfant

L’arrivée d’un 2e enfant dans la famille suscite beaucoup de joie, mais aussi une part d’inquiétude.  Comment réagira le plus vieux à cette arrivée? Pourront-ils partager la même chambre?  Ses nuits seront-ils perturbés par les pleurs de bébé? Comment percevra-t-il le fait que bébé partage la chambre de ses parents alors que lui dort seul dans son lit et sa chambre?  Tant de questions dont on aimerait bien en connaître les réponses… avant l’arrivée de bébé 2. L’être humain étant unique dans la perception de son environnement et de ses relations cela rend bien difficile de prédire d’avance comment réagira l’ainé à l’arrivée du cadet. Certains enfants tombent en amour avec le nouveau bébé et le câlinent comme s’ils en étaient le parent, tandis que d’autres, à l’opposé, le sentent comme un intrus qui débarquent un beau matin… sans jamais repartir. Il va de soi qu’il y a une période d’adaptation pour toute la famille.  Alors comment bien le préparer afin de conserver le plus possible ses acquis en matière de sommeil?  Voici quelques pistes.

PRÉPAREZ LA CHAMBRE DU NOUVEAU BÉBÉ 2-3 MOIS AVANT SON ARRIVÉE.

Ainsi si vous avez besoin de récupérer la bassinnette du plus vieux, il aura le temps de s’adapter à son nouvel ameublement et sa nouvelle literie.  Toutefois, s’il y a moins de 24 mois entre les deux enfants, il est parfois préférable de se procurer un deuxième lit à barreau.  Le transfert au lit de transition ou lit de grand demande une bonne adaptation chez certains enfants.  Un point repère pour savoir s’il est prêt, est de vous rappeler comment s’est déroulé, dans son milieu de garde, le passage de la pouponnière, où il dormait dans un parc ou une bassinette, au groupe des 18 mois et plus, qui eux dorment sur un matelas de sol à la sieste. Ce n’est pas toujours garant d’une similitude pour le sommeil à la maison, mais ça vous prépare un peu. Enfin il est bon de savoir que le lit à barreau, s’il demeure sécuritaire, c’est-à-dire qu’il ne tente pas de l’enjamber, convient très bien jusqu’à 30 mois.  Oui, vous serez peut-être jugé par vos amis et la famille… mais parfois, il faut choisir ses batailles et faire fi du jugement des autres. Permettez aussi à votre ainé de participer aux préparatifs de sa nouvelle chambre, particulièrement si vous devez changer complètement son environnement de sommeil.  Mettez-y de l’enthousiasme, car plus vous vous sentirez à l’aise et confiant, mieux votre enfant s’adaptera.

NE PRÉSUMEZ PAS D’AVANCE QUE SON SOMMEIL EN SERA AUTOMATIQUEMENT AFFECTÉ.

À titre de parents, notre sommeil est tellement bousculé, durant les premières semaines et parfois durant la première année qu’on est pratiquement convaincu qu’il en sera de même pour lui aussi.  Et bien détrompez-vous.  Si le plus vieux dormait sur ses deux oreilles avant l’arrivée de bébé, il continuera de le faire après.  Il y aura bien une ou deux fois où il sera incommodé par ce nouveau bruit nocturne, mais si vous vous faites rassurant sur la provenance de ce nouveau son en lui rappelant que c’est sa petite sœur qui réclame à boire, il s’adaptera rapidement.  Le piège ici est de trop en faire pour le voir s’endormir à nouveau.  Quelques mots prononcés à partir du cadrage de sa porte de chambre, afin qu’il vous voit, sont souvent suffisants. Aussi, lorsque nouveau bébé s’éveillera la nuit, ne « sautez » pas sur lui au moindre couinement pour le nourrir rapidement afin d’éviter les bruits croyant que l’ainé se réveillera à coup sûr.  Non seulement le plus vieux ne pourra pas s’habituer aux nouveaux sons, mais le plus jeune pourrait seulement être en train de rêver et ne pas être encore réveillé. Ce serait alors dommage de l’avoir réveillé…

ÉVITER D’UTILISER DES BRUITS BLANCS (SON CONSTANT ET MONOTONE À TITRE DE BRUIT DE FOND) POUR MASQUER LES BRUITS

Oui, tous les parents ont peur de se retrouver avec deux enfants qui pleurent en même temps durant la nuit, mais si vous n’expérimentez pas dès le départ la réaction du plus vieux en cours de nuit en permettant au plus jeune d’émettre quelques sons, vous risquez de devenir obsédé par les moindres bruits que génèrent une simple vie à deux. Les bébés et les enfants sont capable de dormir dans les bruits de pleur d’un autre enfant durant la nuit, simplement parce qu’ils ne se sentent pas interpelés par ce bruit, contrairement à nous, les parents.  Comme, ils n’en portent pas la responsabilité : ils dorment alors sur leurs deux oreilles. Et surtout n’oubliez pas de permettre à bébé de s’adapter aux sons des nouveaux occupants de sa vie.  Papa peut encore prendre sa douche avant d’aller au lit et préparer son café avant de partir le matin, de même que fiston peut aussi exprimer ses émotions et jouer avec passion durant les siestes du plus jeune. Bébé dormait avec du bruit dans votre ventre (péristaltisme, battement cardiaque, etc…), il saura lui aussi s’adapter. Cependant, pour le bébé naissant, le bruit blanc pourrait l’aider à retrouver ses conditions de sommeil intra-utérines, parfois cela devient salvateur les premières semaines.  Il faut juste s’assurer qu’il n’en devienne pas dépendant. Car, même si se procurer une machine à bruit blanc pour chaque chambre parait tentant, ça en rajoute aux bagages lorsque vous serez en visite, en camping, en voyage…

N’ÉTIREZ PAS LE MOMENT AVANT D’ALLER AU LIT.

Le rituel du dodo durait une vingtaine de minutes (excluant la période d’hygiène bien entendu) avant l’arrivée du nouveau bébé? Il convient d’en conserver la même durée après son arrivée.  Il se peut que maman soit moins disponible, il est donc conseillé avant l’arrivée de bébé, que papa soit plus impliqué que maman dans la routine du coucher afin de ne pas créer une rupture. Le piège ici, pour les parents, est de croire qu’en allongeant cette période, le nouveau bébé qui prend beaucoup de votre temps à tous les deux, passera mieux à ses yeux.  C’est rarement ce qui se produit… En fait, l’ainé saisi plutôt l’opportunité pour en demander encore plus, car les enfants ne se lassent pas de la présence de leur parent, vous en savez déjà quelque chose.  Afin de vous assurer cependant de répondre en quantité suffisante à ses besoins affectifs, il est important de veillez à lui offrir du temps de qualité (un à un, sans rien faire d’autre) à tous les jours.  Des experts nous informent que 10 minutes par jour suffisent… Libre à vous d’en offrir plus, durant la journée, bien entendu.

ET LE PARTAGE DE CHAMBRE ?

Bien sûr bébé partage votre chambre les premiers mois de sa vie. Est-ce que l’ainé le «sait » et pourrait l’envier? Ce n’est pas certain.  S’il vous en parle directement, on pourrait le penser, sinon, résister à l’envie de lui mettre ces mots à la bouche le soir lorsqu’il refuse d’aller dormir. Tous les enfants ont des épisodes plus ou moins longues où ils vont résister à l’appel au sommeil puisque jouer et être avec maman et papa est toujours plus plaisant que d’aller dormir et ce, qu’il y ait un nouvel arrivant dans la famille ou pas. Est-ce possible de faire cohabiter deux enfants dans la même pièce pour dormir?  Oui!  Cependant, il sera opportun d’attendre que bébé fasse ses nuits, dans le sens où il n’y aura plus aucune nécessité d’être nourri la nuit.  Vous mettrez alors toutes les chances de votre côté pour les voir bien dormir tous les deux dans leur lit respectif.  Pour préserver un temps de qualité à l’ainé, il est apprécié par lui de le coucher un 15-20 minutes plus tard que son cadet.  Ainsi, il retrouve ses parents sans le petit frère ou la petite sœur. Évidemment, tout le rituel du plus vieux est terminé avant d’aller le border et lui donner son dernier bisou au lit afin de ne pas déranger le plus jeune.

Que vos nuits soient agréables!

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© Brigitte Langevin www.brigittelangevin.com

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