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Comment surmonter les difficultés d’endormissement le soir chez les enfants

par | Bébé, Enfant

Lorsqu’arrive l’heure du dodo, bien des parents deviennent anxieux à l’idée de tout ce qu’ils devront mettre en place pour permettre à leur chérubin de tomber endormi. Est-ce normal de devoir « endormir » son bébé tous les soirs?

Durant les premières semaines de vie, jusqu’à environ 8 semaines, le bébé a besoin de se retrouver dans les conditions de sommeil qui prévalaient dans le ventre de la maman, c’est-à-dire à l’étroit (emmailloter ou blotti dans les bras de maman ou de papa), en mouvement (dans un porte-bébé ou bercé, flatté, tapoté, etc.) ou dans le bruit (mettre un bruit blanc ou entendre le cœur de papa ou de maman en étant tout collé contre lui). Cependant, si ces conditions d’endormissement sont perpétuées dans le temps, le bébé n’apprend jamais à s’endormir seul.

Les parents aboutissent donc avec l’obligation, soir après soir, d’endormir leur bébé. Parfois, le bébé devient de plus en plus réfractaire, car il sait qu’à un moment, il se retrouvera au lit, seul, et il fragilise alors son sommeil afin de s’assurer de ne rien manquer et surtout de faire comprendre à son parent (en se mettant à pleurer dès qu’il passe le cadre de porte de sa chambre, touche le matelas du lit ou encore une fois couché et endormi, en entendant un craquement de plancher) que cela ne lui convient pas.

Se respecter en tant que parents!

Ici, tout est question de choix et de valeur. Endormir son enfant et se coucher avec lui pour y passer la nuit est très bien, pourvu que le parent ET l’enfant dorment bien. L’idéal s’avère de conserver cette condition d’endormissement jusqu’à ce que l’enfant décide que cela ne lui convient plus, ce qui se produit généralement autour de 5 à 7 ans. Certains parents possèdent un très grand lit qui peut accueillir les enfants et toute la famille y dort bien.

Si l’un des deux parents ne dort pas bien, si le bébé ne dort pas bien, si vous n’appréciez pas le fait de dormir avec votre bébé, il faut alors penser à lui apprendre à dormir seul. Les bébés ne viennent pas au monde avec la faculté de s’endormir seul et ceux qui y arrivent (une minorité) ont simplement des parents chanceux, cela n’a rien à voir avec la compétence des parents. Pour les autres, ils auront besoin d’un coup de pouce pour apprendre à s’endormir seuls. C’est ici que les parents entrent en jeu. Leur rôle consiste à soutenir leur bébé dans son apprentissage au sommeil. Tous souhaiteraient que cela se fasse sans pleurs, mais c’est assez illusoire. Lorsque cela survient, c’est que ces bébés y seraient arrivés de toute façon… seuls!

Une recette miracle?

Personne n’a créé de recettes miracles pour apprendre à un enfant à s’endormir seul, que ce soit au coucher le soir ou lors de réveils nocturnes. Les parents connaissent pour la plupart la technique du 15 secondes, qui consiste à reprendre bébé selon un décompte particulier ou encore celle du 5-10-15 minutes, qui consiste à retourner dans la chambre du bébé à des intervalles de temps de plus en plus longs. Il existe bien d’autres stratégies et des variantes aussi nombreuses qu’il y a de tempéraments d’enfant et de niveaux de sensibilité chez les parents. Par ailleurs, un point demeure essentiel pendant le temps de l’apprentissage : les parents doivent réussir à résister à l’envie de bercer ou de flatter l’enfant, de lui offrir un biberon, de lui proposer quelconque substitut durant la nuit (autre qu’un doudou), mais plutôt démontrer de la constance et de la persévérance. De là l’importance d’être prêt avant d’instaurer une stratégie d’apprentissage. Un parent qui débute et cesse pour toutes sortes de raisons rend son bébé confus quant aux attentes de ses parents et encore plus combatif par rapport à son sommeil. Rassurez-vous, chers parents, l’apprentissage au sommeil peut se réaliser jusqu’à l’âge de 8-9 ans, bien que cela ne soit pas souhaitable d’attendre aussi longtemps. Toute la famille se retrouve en dette majeure de sommeil, et l’harmonie du couple et de la famille a souvent disparu depuis belle lurette…

VOICI  CERTAINES RÈGLES PRÉLIMINAIRES IMPORTANTES À CONNAITRE DE LA PART DES PARENTS :

A. Prenez la ferme intention de maintenir vos positions. Vous n’inculquerez pas instantanément à votre enfant comment bien dormir. Si vos nuits sont déjà entrecoupées depuis quelques mois, suivre une stratégie susceptible d’aggraver la situation dans un premier temps requiert une volonté de fer. Pas question d’essayer juste pour voir et de faire marche arrière sous prétexte que l’enfant a réagi trop fort ou a mis plus de deux heures à s’endormir.

B. Soyez confiants. Les parents calmes et surs d’eux maximisent leurs chances de résoudre le problème en moins de huit jours et souvent dès la première nuit.

C. Respectez-vous. Définissez vos forces et faiblesses en tant que parents. Choisissez une approche en harmonie avec vous-même et respectueuse de votre degré d’émotivité. N’en adoptez pas une par contrainte ou parce qu’on vous la recommande vivement. Si vous vous sentez incapable de tolérer les pleurs et les réactions négatives de votre enfant, opter pour une méthode progressive.

D. Conformez-vous aux règles. Lorsque vous avez choisi une stratégie et convenu des règles à établir, préparez-vous à les respecter. Si vous hésitez ou êtes en désaccord sur la conduite à tenir, vous devriez réfléchir ensemble jusqu’à ce qu’un consensus soit atteint. Abandonner une stratégie en cours de route est le meilleur moyen de rendre votre enfant plus tenace à combattre le sommeil. Les parents qui disent « avoir tout essayé » sans succès pour faire dormir leur enfant sont souvent ceux qui ne respectent pas les règles édictées et le temps requis lors de l’application de la stratégie. Également, il peut se révéler opportun de remettre en question vos propres sentiments et attitudes à l’égard du sommeil lorsque vous étiez vous-mêmes enfant. Avez-vous ressenti de l’isolement, la peur du sommeil, de l’abandon? Si oui, attention de ne pas transférer votre anxiété à votre bébé. Lui n’a pas votre vécu.

E. Informez l’enfant de vos attentes. Exprimez-lui votre conviction d’agir pour le mieux-être de tous et votre assurance qu’il en sera le premier bénéficiaire. Il peut comprendre et, encore plus, vous ressentir. Vous pouvez en être absolument certain.

L’apprentissage du sommeil passe donc par une étape clé : apprendre à l’enfant à s’endormir seul. Traiter les difficultés d’endormissement, c’est agir du même coup sur les réveils multiples et prévenir l’apparition des bagarres en soirée. Enfin, rappelez-vous que dormir seul, dans son lit, dans sa chambre, à l’obscurité n’a rien de dangereux ou de traumatisant. De fait, l’apprentissage au sommeil n’est pas pénible, mais corriger de mauvaises habitudes l’est.

Un bébé qui dort bien et assez est joyeux et a des parents heureux!

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© Brigitte Langevin
www.brigittelangevin.com

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