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La routine du dodo : tout ce qu’il faut savoir !

par | Bébé, Enfant

Les routines sont nombreuses dans le quotidien de votre enfant, elles servent en général à le préparer et à l’aviser de la prochaine activité. Par exemple la routine du coucher marque la transition de l’éveil au sommeil et devient pour votre enfant une source de sécurité et de réconfort. Une routine de dodo peut déjà se mettre en place dès l’âge de 8 semaines afin réduire progressivement la stimulation et de permettre à votre enfant de se détendre avant de trouver le sommeil. En fait, ce n’est pas tant la routine qui prédispose au sommeil, mais plutôt l’habitude créé par cette répétition de gestes, de paroles, de tendresse, de calme et de douceur par des activités spécifiques, dont l’ultime étape est l’endormissement.

Un moment privilégié
La routine du coucher offre un temps de répit avec ses enfants, un à la fois en autant que faire se peut. C’est le moment de se divertir dans une activité calme et de créer une ambiance de détente propice aux rapprochements, à la tendresse, aux confidences chez les plus vieux et, enfin, à l’endormissement.

Le but
La routine du coucher marque la transition de l’éveil au sommeil et devient pour votre enfant une source de sécurité et de réconfort. L’objectif d’une routine pour le coucher est de réduire progressivement la stimulation et de favoriser la détente avant de trouver le sommeil.

À proscrire
Certaines activités telles les batailles, chatouillis et sorties à l’extérieur sont à proscrire avant le dodo le soir ou la sieste en cours de journée. La surexcitation n’épuise pas toujours les enfants, elle est même susceptible de les rendre plus nerveux, voire irritables et de retarder l’endormissement.

À retenir
La routine idéale est celle qui permet à son enfant d’aller au lit sur une note positive. Soyez créatif !

QUELQUES RÈGLES DE BASE
Dans toute démarche éducative, une bonne part de la réussite repose sur l’application de certaines règles. Les routines ne font pas exception.

  • Rangez les jouets dans la chambre. Moins l’environnement est stimulant plus le message est clair : il n’y a rien d’autre à faire que de se laisser aller au sommeil.
  • Assurez-vous que le lit aussi soit exempt de jouets. On ne devrait y retrouver, selon l’âge, qu’un doudou, un toutou, suce, couverture et oreiller (les deux derniers éléments appartenant au lit d’appoint et non au lit à barreau).
  • Adoptez un horaire stable. L’heure du coucher et du lever devrait être sensiblement le même à tous les jours.
  • Limitez-le à vingt minutes. Les préparatifs au dodo doivent avoir un début et une fin. Ce temps est suffisant pour permettre à votre enfant de se détendre. Pour les siestes, la routine devrait être limitée à cinq minutes. (À noter que ce temps n’inclut pas la période d’hygiène).
  • Soyez calme, douce et ferme durant cette période. Pas question de laisser les activités de détente dégénérer en excitation. De même pour la routine à la sieste.
  • Choisissez une routine qui vous ressemble, qui vous convient, qui fait appel à vos valeurs. Vous vous sentirez ainsi confiante et convaincante, et il sera plus facile de bien encadrer ce temps spécifique. Voilà pourquoi la routine de papa est parfois différente de celle de maman.
  • Conservez l’habitude de garder la porte de sa chambre fermée. Son environnement sera plus calme et silencieux et votre besoin d’intimité sera respecté. Lorsque vous irez dormir, si vous en ressentez le besoin, sa porte de chambre pourrait être entrebâillée.
  • Allumez une veilleuse, si votre enfant commence à réclamer que la lumière reste allumée dans la chambre ou le couloir. La peur de l’obscurité apparaît environ vers l’âge de deux-trois ans. Avant cet âge, le besoin de la veilleuse est pour le parent uniquement et ne nuit pas au sommeil du bébé.

POUR RÉUSSIR LA ROUTINE DU COUCHER
Elle doit se dérouler en 3 étapes : la période d’hygiène – la période de détente – la période d’affection.

Première étape : la période d’hygiène
L’heure qui précède le sommeil a une grande importance sur le plan physique et affectif. Pour faciliter l’endormissement, le tonus musculaire doit se relâcher et la température corporelle s’abaisser. Bien qu’un bain chaud augmente la température du corps, cette hausse thermique est immédiatement suivie d’une diminution, propice à encourager le sommeil. De plus, le bain relaxe et permet un rapport au corps différent de celui que votre enfant a connu au cours de la journée. Le moment du bain sollicite les contacts de peau à peau, la main qui lave dessine les contours d’un corps que votre bébé perçoit de mieux en mieux comme le sien. L’eau chaude, les caresses, les mots tendres qui souvent les accompagnent rassurent votre enfant sur l’amour de son parent.
Ceux qui préfèrent donner un bain moins régulièrement, peuvent procurer la même détente en lavant bébé à la débarbouillette, dans une pièce bien tempérée, pour ensuite le masser affectueusement avant de le mettre en pyjama.

Durant la période d’hygiène, le plus important à retenir, c’est que votre p’tit amour est au propre avec une couche ou une culotte propre et un vêtement (pyjama) sec et propre avant d’aller au lit.

La période d’hygiène est une activité plus ou moins longue, tout dépend du temps que le parent peut y consacrer chaque soir.

Deuxième étape : la période de détente
Arrive maintenant l’élément clé de la routine : la détente. Pour permettre au sommeil de s’installer et surtout à votre enfant de s’y laisser aller, une période de détente avant le coucher est primordiale.

À proscrire : l’écoute d’une émission télévisée. Même si elle est de nature pédagogique, la télévision n’apporte pas de réelle détente, puisqu’elle stimule par son contenu (active l’intellect). Il en est de même pour les jeux et les lectures sur les I-pad, I-phone ou tout écran avec un rayonnement de lumière bleue.
Voici quelques exemples d’activités calmes. Il en existe bien d’autres, le point commun est que ce moment est dénué de toute forme d’excitation dont le but n’est pas de l’endormir, mais de l’amener à se détendre, à ralentir son rythme.

1) Le Massage

  • Votre enfant est couché dans son lit (pas dans le vôtre !) avec une musique douce et apaisante. Assurez-vous que la musique soit éteinte avant que le dodo ne débute.
  • Vous pouvez faire un petit massage de pieds et de mains. Ou masser le dos et le cuir chevelu.
  • Une autre variante est d’utiliser un élément pour masser (sans chatouiller). Par exemple, une voiture jouet qui roule délicatement dans le dos, une balle douce qui roule délicatement sur un bras ou simplement une plume qui caresse gentiment le front.
  • C’est un bon moment aussi pour le rappel de vos attentes face au dodo avec les spécificités pour chacun de vos enfants. Par exemple : celui qui a tendance à parler, on lui rappelle de faire silence; celui qui a tendance à égarer son toutou, on lui rappelle qu’il est tout près de lui, chez le petit bébé, on lui dit tendrement qu’on l’aime, etc…
  • Il ne doit pas s’endormir durant cette étape, car il risque de s’éveiller et de redemander un autre massage pour se rendormir…

2) La chaise berçante

  • Invitez votre enfant à s’assoir avec vous sur la chaise berçante de sa chambre. Si elle n’est pas dans cette pièce, il est important que tout autre stimulus visuel (comme la télé par exemple) soit éteinte.
  • Bercez-le doucement en le caressant tendrement.
  • Chantez une berceuse en même temps.
  • Évidemment, il ne doit pas s’être endormi… même si c’est tentant, avant de le mettre au lit !

3) Histoire

  • Prenez soin de toujours avoir lu l’histoire avant de la raconter afin de vous assurer qu’elle convient à son âge. Elle doit ouvrir une porte sur un imaginaire heureux.
  • Créez une ambiance favorisant l’écoute : votre enfant doit être assis confortablement et chacun (lui et vous) doit avoir une attitude positive.
  • Mettez-y de l’intonation et de l’émotion, afin de rendre le conte vivant.

4) Des mots doux

  • Telle une narration, voici un texte à lire, une fois votre enfant bien étendu dans son lit.
  • À lire lennn teee ment, à voix basse et avec l’intonation utilisée comme pour l’histoire, tout en le caressant tendrement et délicatement.
  • « Maintenant, tu dois bien reposer tes jambes, tes bras, tes mains, tes yeux, ta bouche et ta tête, afin que tu puisses rester en santé et souriant. Lorsque tu vas te réveiller tu vas être en super forme! Tes jambes vont courir vite, tes bras vont être forts, tes mains vont jouer facilement, tes yeux vont être curieux, ta bouche va sourire et ta tête va avoir plein d’idées nouvelles, car tu seras bien reposé. Bon dodo! »
  • Tous autres mots tendres en tenant compte de l’âge de votre enfant sont évidemment appropriés.
  • Le but encore ici est de procurer de la détente et non pas de l’endormir.

5) Une chanson

  • Une berceuse de préférence ou une chanson que votre enfant apprécie et qui amène à la détente.
  • Chantez doucement, sans mouvement ample ni brusque avec une voix douce et apaisante.
  • Vous pouvez le caresser ou le masser en même temps… ou le bercer.
  • Assurez-vous de quitter la pièce alors qu’il est toujours éveillé.

À noter que papa et maman peuvent choisir des activités de détente différentes chacun dans leur routine, sans causer préjudice au bienfait de cette période.

Troisième étape : la période d’affection

L’affection n’a pas de consistance propre. On ne donne pas de l’affection à un enfant, on lui donne avec affection des soins, des valeurs, du sens, etc. Dans cette perspective, l’affection sous-tend toutes les activités exécutées durant la routine (et le reste de la journée, il va de soi).

L’affection ne se réduit pas aux effusions de tendresse auxquelles elle conduit parfois. Dans son expression la plus dépouillée, l’affection est d’abord un témoignage des yeux ou, plus précisément, du regard.

Dans le contexte, parent-enfant, l’affection peut ainsi se définir comme le regard sensible que le parent porte à son enfant. C’est ce regard qui donne la couleur singulière à chacun de ses gestes et paroles et qui permet à votre enfant de ressentir que son parent est avec lui et non contre lui… même dans les moments d’opposition.

L’endormissement et la qualité du sommeil seront d’autant plus facilités et votre enfant ne peut que se sentir valorisé, sécurisé et aimé par la mise en place d’une telle routine.

Bon sommeil… et surtout bonnes périodes d’éveil avec vos p’tits amours ! Car un enfant qui dort bien est joyeux… et ses parents heureux!

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© Brigitte Langevin www.brigittelangevin.com

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