Dormir a beau être un besoin naturel, essentiel et vital, il n’en demeure pas moins qu’il respecte certaines règles de base qui nous permet de jauger si notre bébé dort suffisamment et si nous répondons à ce besoin aussi bien qu’à tous ses autres besoins. Voici 7 clés fondamentales du sommeil :
1- Dormir est un processus naturel
Oui, c’est un fait, le corps réclame à tous les jours un temps d’arrêt (ce qu’on appelle le sommeil) pour refaire le plein d’énergie. Si chacun suivait les signaux que son corps lui envoie et s’y laissait aller aussi longtemps que nécessaire pour se recharger, la vie serait magnifique. Mais ce n’est pas la réalité de bien des familles. Certains parents dorment moins que leur besoin et surtout certains bébés résistent à cet appel comme le chat déteste l’eau. Pourquoi est-ce ainsi ? Parfois tout simplement parce que dormir est tellement moins intéressant que tous les stimuli que maman procure à bébé. Lorsque les périodes d’éveil deviennent moins agréables dû au fait que bébé est grognon la plupart du temps, le sommeil devient alors une nécessité que les parents doivent encadrer pour permettre à leurs enfants d’embarquer dans le p’tit train du sommeil lorsqu’il se manifeste.
2- 5% de petits dormeurs seulement
En effet, c’est ce que nous apprend la littérature scientifique. Pourtant presque chaque famille a l’impression d’avoir un petit dormeur parmi par les siens. Il s’agit du bébé ou de l’enfant qui dort moins de 10h la nuit et/ou s’éveille lors d’une sieste après un cycle de sommeil (30-45 minutes) en étant encore fatigué, et que, malgré tous les moyens utilisés, il est impossible de le voir se rendormir. Il ne s’agit alors pas d’un petit dormeur, mais bien d’un « guerrier du sommeil » qui tente de résister au dodo du mieux qu’il peut. Et selon mon expérience auprès de dizaine de millier de familles, je peux affirmer qu’il y en a 1 sur 2. Donc dans une famille d’au moins deux enfants, l’un d’eux n’apprécie pas trop dormir. Cela demande alors aux parents de s’ajuster en fonction de chaque enfant, car ils sont tous différents… tout en s’assurant de leur offrir la quantité de dodo nécessaire à leur développement et leur épanouissement.
3- Plus il dort, mieux il dort
Bien que certains parents croient que de coucher leur bébé plus tard le fera dormir plus longtemps le matin, c’est pratiquement toujours l’inverse qui se produit : plus il se couche tard, plus il se lève tôt! C’est le monde à l’envers pour les adultes, car nous sommes régit différemment : plus on se couche tard, plus on veut dormir. De fait, il nous suffit que d’une nuit blanche pour rêver de son lit à chaque instant de la journée qui suit. Dans les cas des bébés, il devient plutôt nécessaire d’agir à l’inverse, c’est-à-dire de les coucher parfois jusqu’à un cycle plus tôt le soir pour les voir mieux dormir la nuit et s’éveiller plus tard le matin. J’ai vu des familles coucher leur bébé à 19h, pour le voir s’éveiller à 5h et ce même bébé couché à 18h30, se réveiller à 7h…. C’est à expérimenter, vous verrez.
4- Les siestes sont essentielles
Bien que les adultes ne pratiquent plus la sieste (qui pourtant pourrait faire le plus grand bien, ne serait-ce que le dimanche en début d’après-midi), les bébés et les enfants en ont un besoin vital. Que se passe-t-il si on coupe la durée ou totalement la sieste, pas grand-chose parfois, hormis un petit coco un peu plus grognon. Cependant à moyen et à long terme, il résistera à l’appel du sommeil, car il aura appris, chemin faisant, à résister au sommeil et à se vivre en état de fatigue. Dommage, car bien des adultes sont aux prises avec une incapacité à se laisser aller au sommeil le moment venu… serait-ce une aptitude (néfaste) développée au cours de la petite enfance? Les habitudes développées en matière d’apprentissage peuvent affecter le potentiel sommeil durant toute une vie. Il est alors précieux de permettre à nos bébés de reconnaître leurs signaux de fatigue et de leur offrir la réponse qui y convient : aller au lit pour se laisser aller au sommeil; dormir pour recharger son énergie.
5- Au bout de 3 nuits, il faut voir de l’amélioration
Ça y est, le jour « J » est arrivé, ce jour où vous décidez avec une ferme intention de permettre à votre bébé de développer de bonnes habitudes de sommeil, soit de s’endormir et se rendormir par lui-même et aussi de dormir selon son besoin : fini les éveils trop matinaux! Un point important alors à savoir : quel que soit la méthode, la stratégie ou le truc utilisé, il doit y avoir de l’amélioration à l’intérieur de 3 nuits. Si rien n’a changé d’un iota durant tout ce temps, c’est qu’il y a, pour votre bébé, une incohérence dans l’application de vos interventions pourtant bienveillantes et attentionnées. Il faut alors revoir votre façon d’agir et son horaire de dodo aussi parfois, afin de rendre le processus d’apprentissage cohérent pour lui. Car ce qui a été un succès avec le plus vieux peut s’avérer peine perdue avec le plus jeune. Même dans le cas de jumeaux et de triplés, il peut devenir impossible d’agir de façon identique pour chacun d’eux.
6- La qualité de sa nuit, un point de référence
Vous ne décodez pas les signaux de fatigue de votre bambin? Il est difficile de savoir s’il dort suffisamment? Sachez qu’il y a un signe qui ne ment jamais. C’est celui de la qualité de ses nuits. Par exemple, s’il pleure au coucher (le soir ou lors des siestes), s’il s’éveille dans l’heure qui suit son coucher (soir et siestes), si des éveils en pleurs, de courte ou longue durée, surviennent en cours de sommeil (nuit et siestes), si des pleurs apparaissent lors de l’éveil à la fin de la période de sommeil, ce sont tous des signes qui témoignent qu’une fatigue est omniprésente, malgré les heures passées à dormir. Le signe ultime de fatigue est en fait l’éveil trop matinal (avant 6h le matin). Si la qualité de la nuit n’est pas optimale : un minimum de 11h de dodo, sans aucun son (ou presque, car tout le monde fait du bruit en dormant), inutile de tenter de croire qu’il a un tempérament difficile, il est simplement fatigué.
7- Un meilleur sommeil garant d’une meilleure santé
Enfin, même si nous le savons pertinemment que bien dormir permet de protéger le corps de virus et infections de toutes sortes, il est difficile parfois de maintenir un horaire et des habitudes de sommeil saines. Même pour nous les adultes. C’est souvent après plusieurs fins de semaine de soin à donner jour et nuit à notre bébé qu’on finit par se motiver à régulariser son sommeil. Oui, certains parents se disent moins routinier que d’autres et c’est une belle compétence… à vivre modérément lors de la saison froide particulièrement afin de vivre de bons moments en famille le week-end venu. Ceci dit, durant la période estivale, il est alors tentant d’en profiter et d’escamoter un peu la routine de dodo et c’est une belle expérience à vivre… jusqu’à ce que des terreurs nocturnes viennent bousculer les nuits. C’est à ce moment qu’on sait qu’il est temps de revenir aux règles de base d’un bon sommeil… jusqu’aux prochaines vacances!
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© Brigitte Langevin
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