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Les cinq types de sommeil

par | Bébé, Enfant

Avec tout près d’une vingtaine d’années de soutien auprès des familles désireuses d’améliorer le sommeil de leur bébé et de leur enfant, je peux nommer « cinq types de sommeil » : le sommeil naturel, le sommeil emprisonné, le sommeil essoufflé, le sommeil rêvé et le sommeil aligné.  Les voici détaillés :

LE SOMMEIL NATUREL

Ici, il s’agit de bébés qui suivent les signaux que leur corps leur envoie.  C’est à dire que vers l’âge de 8 semaines, comme tous les bébés du monde entier, il commence à allonger son temps de sommeil nocturne, c’est-à-dire de dormir 5-6h d’affilée. On dit alors qu’il fait ses nuits, qu’il bonifie au cours des semaines pour dormir éventuellement 11-12h d’affilée.  De plus, lors des pics de conscience inévitables, dont celui des 4 mois, il continue de bien dormir. De même lors de pics de croissance, toujours inévitables, oui, il augmente son besoin de téter ou de boire au biberon autant le jour que la nuit, mais dès que celui-ci est passé, il revient à son rythme naturel de sommeil.  Lorsqu’il est malade, ses parents lui donnent des soins nuits et jours ce qui le réconforte, mais une fois guéri, il retourne de lui-même à ses habitudes, sans aide.  Même en vacances, s’il partage la chambre ou le lit de ses parents, de retour à la maison, il réintègre le sien sans chichi. En grandissant lorsqu’il se met à parler, c’est un enfant qui exprime en mots son besoin d’aller dormir en disant : dodo maman et en pointant sa chambre.  Oui, ces enfants existent, certains parents les reconnaissent en lisant ce passage.  Est-ce grâce à leur parent que leur enfant est ainsi ? Non, ce sont des enfants qui aiment dormir tout simplement.  Et les parents, eux, sont des parents…chanceux.

LE SOMMEIL EMPRISONNÉ

Ici, il s’agit de bébés qui réclament fermement les conditions de sommeil qui prévalaient dans le ventre de maman, c’est-à-dire de dormir à l’étroit, dans le mouvement, dans le bruit et continuellement à satiété.  Pourtant, dans les premières semaines de vie, quelle joie de voir l’amour de sa vie s’endormir dans ses bras, au sein, ou encore dans la coquille, ou sur le torse chaud de papa… n’y a-t-il rien de plus magnifique que de voir son bébé dormir dans ses bras?  On se sent les parents les plus compétents et amoureux du monde! Mais lorsque cela devient une nécessité de chaque instant, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autres moyens de permettre à notre bébé de se laisser aller au sommeil, ouf… cela peut devenir lourd et emprisonnant pour certains parents dont leurs bras ou la coquille ou l’auto, etc… deviennent, le matelas et le doudou de leur bébé. La fatigue s’installe de part et d’autre : les parents deviennent impatients et les bébés irritables. Voici le message d’un parent qui en témoigne : J’ai un bébé de 3 mois, qui ne dort nulle part sauf en auto ou dans la swing (je sais que c’est pas très bon mais un moment donner j’ai besoin de dormir et lui aussi). J’ai essayé le moïse il se réveille toute suite quand je le dépose et pas capable de le rendormir. J’ai donc acheté un genre de moïse qui va dans mon lit, pas mieux. Cododo non plus. Sa bassinette dans sa chambre non plus. J’ai peur que dormir dans sa swing lui cause des problèmes car il n’est pas couché complètement c’est comme un demi œuf...  ou encore ce témoignage : Ma fille a 3 mois. Elle ne s’endort qu’en porte bébé (jour) ou au sein (soir/nuit). Je fais du cododo, la nuit elle me redemande sans cesse le sein pour passer de cycle en cycle. Elle refuse la suce (j’en ai acheté des tonne.. ça lui lève le coeur…) Elle dort le sein dans sa bouche sans téter activement, je tente de retirer mon sein, de nous décoller tendrement, rien à faire… Dès que le contact se brise, elle se met à chercher et s’agite. Je n’ai pas l’impression que ce soit un besoin de succion mais plutôt de proximité. Je l’appelle mon deuxième appendice tellement elle est collée à moi. (sourire!)  Mais mes seins de titane commencent à s’user un peu ahaha help! Faut que ça cesse!  Est-ce la faute des parents, à qui on dit (sans intention malveillante) qu’ils ont trop gâtés leurs enfants ?  Bien sûr que non!  Ce petit être en venant au monde a déjà une personnalité, très peu défini au départ, mais qui se bonifie plus il devient conscient de son environnement et de ses parents.  Ainsi, les bébés au tempérament plus colleux apprécient moins dormir seul dans leur lit.  Si tout le monde est heureux avec la proximité pour s’endormir et s’e rendormir tout va, mais pas si c’est l’inverse (si personne n’arrive à dormir malgré la proximité).

LE SOMMEIL ESSOUFFLÉ

Ici, il s’agit de bébés qui dorment bien en général, mais dont les parents focussent beaucoup plus sur le besoin de sommeil que les autres besoins de leur enfant.  Ces parents surveillent l’heure la plupart du temps pour s’assurer de ne pas bousculer la routine du dodo de jour comme de nuit, et ils sont toujours à la maison au bon moment, donc toutes les sorties à l’extérieur se font à la course, après les siestes ou entre celles-ci.  Quant au souper dans la famille ou chez les amis, ils sont toujours écourtés pour revenir à la maison à temps pour le dodo de bébé. Les parents craignent souvent de voir leur bébé refuser de dormir s’ils sont ailleurs, parfois par expérience (ils ont essayé une fois et cela n’a pas bien été) ou par peur du jugement et de la critique si tout ne se déroule pas comme à la maison ou encore simplement par peur de gâcher les habitudes de sommeil de leur bébé et d’en payer le prix… ce qui se comprend bien entendu… mais à quel prix ?  Ces familles finissent par ne plus avoir de vie sociale, car ils sont continuellement stressés et essoufflés ayant peur de nuire à la qualité et quantité du sommeil de leur enfant… Ici, il ne convient pas de louanger les familles qui ne se privent d’aucunes activités, car le risque est de constater que leurs bébés ont des cernes sous les yeux, sont peu coopératifs dans le quotidien et parfois même souvent malades; de fait la polarité inverse n’est pas mieux non plus. Entre les deux pôles (ne pas avoir de vie sociale ou ne jamais se priver de sorties), il y a sûrement moyen d’atteindre un équilibre satisfaisant pour tous les membres de la famille.

LE SOMMEIL RÊVÉ

Ici, il ne pas s’agit pas que de bébés qui suivent leur rythme naturel et aiment dormir, mais bien d’enfant qui ont pu d’une façon ou d’une autre (parfois ça arrive tout seul, parfois le parent doit s’impliquer) développer de bonnes habitudes de sommeil avec le temps et surtout dont les parents ont découvert comment y arriver : ce sont les mots-clés de ce type de sommeil. Ces parents savent très bien qu’il n’y a pas de magie, mais bien des façons de faire et d’être.  En fait pour chaque enfant dont s’endormir et se rendormir est ardu, il y a une « recette » pour y arriver.  Vous avez bien saisi, il y autant de « recettes » que de bébés, donc la tâche n’est pas mince pour les parents qui doivent, par essai-erreur, découvrir l’ultime recette (pour la nommer ainsi) qui permettra à leur bébé de dormir d’un sommeil paisible et d’une durée suffisante. Mais lorsque s’est trouvé : hourra! car après une maladie, des vacances, l’entrée à la garderie, une régression mystérieuse, la recette peut être appliquée encore une fois et bébé se met de nouveau à dormir… comme il a su le faire auparavant. Ces parents sont heureux et leurs enfants joyeux.  Le hic parfois, c’est que la « recette » se modifie avec le temps et le développement de l’enfant, donc ce qui fonctionnait très bien à 9 mois n’a plus d’emprise à 18 mois. Vive alors les parents créatifs qui savent se réinventer ou aller chercher de l’aide pour mieux saisir tous les enjeux du sommeil de leur enfant.  Il n’y a pas de fatalité en matière de sommeil, rassurez-vous, il y a des solutions.  Tous viennent au monde bon dormeur, il convient pour certains d’activer « l’interrupteur dodo ».

LE SOMMEIL ALIGNÉ

Ici il s’agit non pas de bébés ou d’enfants, mais bien d’adultes qui ont saisi le modus operandi du sommeil chez l’être humain… unique à la base. Ce sont des gens qui offrent un accompagnement chaleureux, authentique et bienveillant qui respectent les valeurs des familles accompagnées, mais aussi le mouvement du bébé en apprentissage au sommeil.  Cela permet, chez les parents dont les enfants peinent à trouver le sommeil, de belles remises en question de leurs pratiques qui seront favorables au développement optimal de leur précieux. Tout le monde en sort grandi! Si vous êtes un adulte qui êtes déjà dans une profession qui touche l’éducation aux enfants ou les soins en périnatalité ET que la passion du sommeil vous habite, je vous invite à découvrir la formation de perfectionnement de 45 h intitulée Les Amis du dodo.  On dit qu’un enfant sur deux aura un jour des difficultés de sommeil durant la petite enfance; le besoin d’être coachés en matière de sommeil est réellement présent dans plusieurs familles.

Bon sommeil!

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Besoin d’information pour mieux saisir tous les enjeux de son sommeil?  Voici des sessions d’information sur le sommeil des enfants à visionner chez vous dans le confort de votre foyer.  Ils ont été conçu par groupe d’âge afin de repérer celui qui vous convient le mieux.

© Brigitte Langevin
www.brigittelangevin.com

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