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Les dangers du manque de sommeil

par | Bébé, Enfant

Le manque de sommeil chez les bébés n’est pas sans manque de conséquence.  En fait, une étude publiée dans la revue Early Human Development a démontré que les bébés de 10 mois qui se réveillaient fréquemment la nuit présentaient des résultats à des tests de développement mental moins élevés que ceux des bébés qui dormaient mieux.
Malheureusement, le manque de sommeil est gravement sous-estimé et trop rarement diagnostiqué chez les bébés de même que chez les parents. Le fait d’être sensibilisé aux risques potentiels liés au manque de sommeil vous aidera à comprendre que le sommeil est une nécessité (vous ne l’apprenez sans doute pas), autant pour vous que pour votre enfant. Voici ce qu’il faut savoir au sujet des effets du manque de sommeil sur vous et votre bébé.

  1. Le manque de sommeil peut nuire à la croissance de votre bébé.
    Quand nous dormons, notre corps sécrète des hormones de croissance, lesquelles contribuent au développement des os et des muscles, permettent aux tissus de se constituer normalement et aux globules rouges de se former dans le sang pour que le cerveau soit bien oxygéné.  Comme vous pouvez l’imaginer, ces fonctions sont particulièrement importantes pour les bébés.

  2. Le manque de sommeil peut augmenter les risques de syndrome de mort subite du nourrisson.
    Un article publié dans la revue Pédiatrics, en 2004, faisait état d’un lien possible entre le manque de sommeil et le risque d’apparition du syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN).  Les chercheurs ont étudié les caractéristiques du sommeil de bébés que l’on gardait éveillés plus de 2 heures passé l’heure de leur sieste ou de leur coucher.  Ils ont découvert que sur de courtes périodes, le manque de sommeil perturbait la respiration des bébés en plus de réduire leur capacité à se réveiller. Une incidence plus élevée du SMSN est observée chez les bébés souffrant de manque de sommeil.
  3. Le manque de sommeil augmente les risques d’accident.
    On estime que chaque année plus de 100 000 accidents de la route sont attribuables au manque de sommeil.  Selon un sondage effectué en 2004, 37% des automobilistes ont admis s’être déjà endormis au volant.  Une autre étude a révélé que la conduite avec les facultés affaiblies par le manque de sommeil était courante chez les nouveaux parents et particulièrement chez les nouvelles mères : elles conduisaient plus mal que les automobilistes en état d’ébriété.  L’épuisement compromet le temps de réaction, augmente l’agressivité et altère le jugement.  Voici quelques signes qui indiquent que vous (l’un ou l’autre des parents) ne devriez pas être derrière le volant :

    • Cligner fréquemment des yeux;
    • Avoir la vision embrouillée;
    • Tomber dans la lune;
    • Bâiller;
    • Dévier de sa voie;
    • Avoir de la difficulté à garder la tête droite;
    • Montrer de l’irritabilité.
  4. Les bébés qui manque de sommeil (et les parents) sont plus souvent malades.
    Si vous avez l’impression d’avoir élu domicile chez votre pédiatre, vous devriez peut-être vous poser des questions au sujet des habitudes de sommeil de votre bébé.  Le manque de sommeil nuit à la capacité naturelle du corps de combattre les maladies, car il diminue l’efficacité du système immunitaire de 30%.  Une étude effectuée à l’Université de Chicago a démontré qu’un léger manque de sommeil chez les enfants suffisait à les rendre plus vulnérables aux infections.  Une importante étude réalisée par les mêmes chercheurs a révélé qu’une faible carence en sommeil empêchait le corps d’assimiler adéquatement les glucides, de bien gérer le stress et de maintenir un bon équilibre hormonal et ce, autant que les adultes que chez les enfants en bonne santé.  Le manque de sommeil accélère également le vieillissement; il augmente les risques d’hypertension, de maladies coronariennes, d’accidents cérébrovasculaires et de pertes de mémoire. Plusieurs études, dont des recherches préliminaires menées à l’Université Brown dans le Rhode Island, établissent un lien entre le manque de sommeil et les taux élevés de cortisol.  Les taux anormalement élevés de cette hormone de stress sont associés à l’hypertension, au diabète et à la faiblesse immunitaire.
  5. L’épuisement attire les kilos indésirables.
    Le manque de sommeil aiguise l’appétit en provoquant un surplus d’hormones qui stimulent l’augmentation des cellules graisseuses et du taux de sucre dans le sang.  De plus, cela peut conduire à une diminution du taux de leptine, une hormone qui prévient le corps lorsqu’il est rassasié.  Le manque chronique de sommeil affecte aussi la façon dont le corps assimile les glucides, contribuant à la prise de poids. Pendant ce temps, évidemment, vous serez plus enclin à privilégier la sieste plutôt que le jogging!  Certaines études suggèrent également qu’une mauvaise hygiène de sommeil pourrait jouer un rôle dans l’épidémie d’obésité chez les enfants.  Une étude menée à l’Université Stanford associe une carence en sommeil durant l’enfance à l’apparition, plus tard, de problèmes d’obésité.  De leur côté, des chercheurs japonais ont trouvé un lien direct entre le manque de sommeil et le degré d’obésité.  Moins un enfant avait dormi, plus son poids était élevé.
  6. La perte de sommeil est liée à la déprime.
    Selon des chercheurs de Toronto, les mères souffrant de dépression post-partum sont nombreuses à déclarées que leur bébé se réveille au moins trois fois par nuit.

  7. Les bébés fatigués sont d’humeur maussade… de même que leurs parents.
    Les bébés qui ne dorment pas suffisamment ont moins envie de s’amuser seuls.  Ils sont plus facilement surexcités, on de la difficulté à se concentrer, sont plus prompts à pleurer ou à repousser le biberon ou le sein.  Un bébé souffrant d’un manque chronique de sommeil peut également apparaître nonchalant, morose, agité, maussade, maladroit ou irritable.  En fait plusieurs bébés considérés comme « difficiles » manquent tout simplement de sommeil.  La privation de sommeil vient également à bout de la patience des parents les plus aimants, les transformant en individus impatients, tendus et colériques. Comme me le confiait une mère exténuée : « Mon bébé de six mois de fait pas encore ses nuits et dort à peine 2 x 30 minutes par jour et cela m’épuise. Mais c’est mon enfant de 2 1/2 ans qui en paie le prix.  Ce matin, il a répandu son verre de lait et j’ai crié si fort qu’on aurait pu croire que la maison venait de prendre feu. »

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© Brigitte Langevin
www.brigittelangevin.com

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