Les besoins en sommeil diffèrent d’un enfant à l’autre. Il existe de petits et grands dormeurs. La plupart d’entre eux (entre 6 mois et 7 ans) ont besoin en moyenne de onze heures de sommeil par nuit et chez les moins de 4-5 ans, quelques heures par jour en plus. Certains se contenteront de dix heures par nuit et même se réveilleront en forme après neuf heures de sommeil nocturne. Et dormiront peu aussi le jour (chez les moins de 4-5 ans).
Ces petits dormeurs représentent environ 5% des enfants. Par contre, les grands dormeurs auront besoin d’une durée de plus de douze heures de sommeil par nuit. Ils représentent environ 10 à 15% des enfants.
Également, dans la même famille, il n’est pas rare de rencontrer des enfants de type matinal (lève-tôt et couche-tôt), et à l’opposé, des enfants de type nocturne (couche-tard et lève-tard). Bien que cette distinction s’estompe momentanément à l’adolescence, elle se réinstalle naturellement par la suite. Ces besoins en sommeil sont probablement innés, déterminés en grande partie par l’hérédité. Ils évoluent pendant l’enfance, puis ils se stabilisent au début de l’âge adulte.
L’HEURE DU « MARCHAND DE SABLE »
À travers tous ces besoins individuels face au sommeil, « prendre le train du sommeil » au bon moment est possible si nous savons reconnaître les signaux avant coureurs de la nécessité de dormir. Tenir compte de l’heure « naturelle », physiologique d’endormissement est déjà un moyen favorable de débuter la nuit ou les siestes et de faciliter l’endormissement. Inutile de compter sur les enfants pour nous faire part de leur besoin en sommeil ; rares sont ceux qui admettent leur état de fatigue. Voici certains signes très révélateurs du besoin de dormir chez l’enfant.
1- Observez son visage :
La fatigue s’exprime tout d’abord sur le visage. Impossible de se méprendre sur la raison des bâillements successifs. L’enfant se frotte les yeux, le nez, les oreilles et son regard devient vague, il a manifestement besoin de se reposer.
2- Observez son corps :
À mesure que la fatigue augmente chez l’enfant, sa température corporelle s’abaisse. Cela l’incite à restreindre ses mouvements, à se pelotonner. Il cherche le confort. Sa posture change, se ramollit. L’enfant devient de plus en plus maladroit : il se heurte et tombe plus souvent, ses mouvements sont lents et manquent de coordination. Il doit fournir des efforts accrus pour terminer ce qu’il entreprend.
3- Observez son comportement :
La fatigue se manifeste également par un comportement désagréable. Il se frustre plus facilement. La plupart des stimulations qui lui plaisent normalement ne l’intéressent plus. Il se désintéresse progressivement de tout, se concentre plus difficilement. Signes de fatigue encore plus évidents, les pleurs (parfois sans larme) se font entendre. Évidemment, si on ne couche pas l’enfant, ces derniers vont nécessairement s’accentuer. Par ailleurs un enfant qui s’éveille en pleurant au matin ou durant les siestes est le signe évident qu’il n’a pas assez dormi.
Plusieurs enfants deviennent très bruyants et hyper excités lorsqu’ils sont fatigués. Leurs cris, leurs sauts, courses et mouvements brusques dérangent fréquemment les autres membres de la famille. S’ils sont trop longtemps laissés à eux-mêmes, ils seront difficiles à contrôler et à calmer.
D’autres, encore, réclament l’attention de l’adulte et veulent se faire prendre quand ils ressentent la fatigue. Par ailleurs, certains enfants possèdent déjà des ressources internes : ils expriment leur fatigue, mais semblent trouver par eux-mêmes le moyen de se calmer, se reposer et d’être confortable. Par exemple, ils se berceront ou prendront leur objet de transition (une couverture ou un toutou, communément appelé doudou). Ces attitudes autonomes sont à encourager. L’admiration et la satisfaction de ses parents l’aideront à fixer ce comportement et à l’adopter au moment où il aura sommeil.
Par ailleurs, le doudou étant le complice des nuits de votre tout-petit, il peut être le signe avant-coureur que votre bébé est fatigué, s’il le réclame. Évidemment si celui-ci accompagne votre enfant partout, il sera très difficile d’associer le désir de son doudou avec son besoin de repos. Il est donc recommandé de le laisser dans son lit. L’enfant pourrait le reprendre en cas de chagrin, mais priorité aux mots : il faut d’abord qu’il explique ce qui ne va pas. Ensuite, il peut se consoler un peu dans sa chambre avec son doudou. Puis, il revient vite et… sans doudou.
Un désir démesuré du doudou n’indique pas nécessairement que l’enfant a un immense besoin de repos, ce comportement pouvant être lié à un besoin de sécurité accru. Voici toutefois quelques repères pour vérifier si l’enfant dort suffisamment :
- il n’a pas trop de difficulté à se lever le matin ;
- il ne s’éveille pas en pleurant (sieste ou au dodo du matin)
- sa journée est de bonne qualité sur le plan physique, intellectuel et comportemental ;
- il n’est pas hyper excité le soir venu.
Enfin, on sait qu’un enfant a assez dormir quand il s’éveille de bonne humeur ET n’a pas de signes de fatigue dans l’heure qui suit.
Lectures suggérées :
Comment aider mon enfant à mieux dormir
La sieste chez l’enfant
Le sommeil du nourrisson
Sommeil : la boite à outils!
Besoin d’information pour mieux saisir tous les enjeux de son sommeil? Voici des sessions d’information sur le sommeil des enfants à visionner chez vous dans le confort de votre foyer. Ils ont été conçu par groupe d’âge afin de repérer celui qui vous convient le mieux.
© Brigitte Langevin
www.brigittelangevin.com