Si vous faites partie des parents dont le nourrisson mange davantage le jour et dort mieux la nuit, estimez-vous chanceux c’est un pur hasard. Cependant, si votre bambin de 9 mois se réveille encore à toutes les deux heures, il faut y voir. Le sommeil est un besoin fondamental et les parents ne sont pas les seuls à être irrités lorsque leur sommeil est insuffisant.
Vers l’âge de deux mois, beaucoup de bébés ne réclament plus de biberon ou le sein la nuit. Leur poids atteint généralement 5kg. Si votre bébé, ayant un poids inférieur à 5kg ne réclame plus le boire de nuit, soyez sans inquiétude s’il est né à terme et jouit d’une bonne santé. Vous avez la chance en tant que parents de dormir plusieurs heures consécutives, profitez-en!
En général, à partir de l’âge de huit semaines, un bébé en santé devient plus patient face à son besoin d’être nourri. Alors que rien ne pouvait remplacer la tétée au réveil, il accepte maintenant de patienter quelques minutes tandis que le biberon chauffe ou que maman se prépare. C’est un des meilleurs indices que le réveil se dissocie de la faim. Dès qu’un enfant se montre capable de patienter et d’espacer ses tétées durant la journée, théoriquement, il peut dormir une nuit complète sans manger. Dans les premières semaines de vie, rappelez-vous qu’une nuit de sommeil représente 5 à 6 heures d’affilées (généralement de minuit à 5 ou 6 heures) et non une nuit de 12 heures.
Si vous sentez prête, des petits trucs peuvent aider votre bébé à faire ses nuits:
- Le coucher dans son lit dès l’apparition des signes de fatigue. Voici les signes majeurs indiquant que votre bébé est prêt à dormir : il commence à faire des mouvements saccadés et incohérents et serre les poings. Il fait des grimaces, fronce les sourcils et il pleurniche. En couchant le bébé au bon moment durant les premières semaines, on évite la plupart des problèmes d’endormissement.
- Le laisser seul dans une chambre obscure et silencieuse et lui dire clairement : « Bonne nuit mon trésor, à demain ». On oublie trop souvent de parler à bébé, de l’informer de ce que nous attendons de lui, sous-estimant son niveau de compréhension. Commencez très jeune à lui exprimer vos attentes.
- S’il se réveille la nuit, attendre un peu avant de se précipiter pour le faire manger; lui donner la possibilité de se rendormir seul. Les parents à l’oreille sensible qui réagissent au moindre bruit émanant de la chambre de leur petit, perturbent à leur insu un processus naturel, celui de laisser à l’enfant l’opportunité d’apprendre à gérer les réveils nocturnes. Il serait donc approprié que les parents accordent un délai de quelques minutes au bébé avant d’intervenir, pour lui permettre de se rendormir de lui-même.
- S’il pleure la nuit mais sans grande conviction, il ne faut pas arriver dans sa chambre avec un biberon préparé à l’avance par sécurité. Il sait reconnaître l’odeur du lait près de lui et ne comprendrait pas pourquoi ses parents hésitent ou tardent à le lui donner.
- De même, un enfant allaité par sa mère saisira mieux ce que ses parents attendent de lui si, pendant quelques nuits, c’est son père qui le console et lui prodigue des paroles douces pour l’inciter à se rendormir.
- Évidemment, l’un ou l’autre des parents devra éviter de rester à côté de lui dans la chambre ou de lui donner la main. Il lui faut absolument apprendre à dormir sans la présence de maman ou de papa à ses côtés.
- S’il réussit à dormir une nuit entière, dites-lui « bravo », félicitez-le, il a besoin d’entendre le contentement et la tendresse de ses parents. Même s’il ne comprend pas le sens des mots, il sait d’emblée reconnaître les paroles d’amour.
En règle général, un bébé de plus de quatre mois et de poids convenable (cinq, six kilos et au-delà) a suffisamment de réserves pour dormir 6 heures d’affilées durant la nuit sans manger. Si un bébé de sept, huit ou neuf mois ne fait pas encore ses nuits, c’est peut-être parce que l’enfant s’endort dans des conditions de dépendance à l’adulte (bercer, flatter, caresser, etc.). Par exemple, un bébé habitué à s’endormir en étant bercé ou flatté par son parent ne parviendra pas à se rendormir dans sa couchette, sans le mouvement de bercement ou la chaleur d’une main dans son dos. Il pleure alors jusqu’à ce que quelqu’un vienne recréer les conditions qui le prédisposent, qu’il associe au sommeil, dans ce cas-ci, le bercer ou le flatter. Il a donc développé, avec le concours de ses parents, une association inadaptée au sommeil. Les parents doivent tenir compte de ces associations lorsqu’ils instaurent le rituel du coucher.
À ce stade de développement du bébé, le rituel peut consister en un bain tiède et apaisant. Le mouvement et la proximité physique du parent contribuent également à détendre l’enfant. On peut le transporter quelques minutes dans un sac kangourou, le bercer ou s’asseoir avec lui dans un fauteuil douillet. Le son est un élément important du rituel du dodo. Il n’est jamais trop tôt pour lire une histoire à un bébé. L’élément le plus important est que l’enfant se retrouve dans son lit avant qu’il ne s’endorme afin qu’il puissent créer une association adaptée au sommeil.
Enfin, sachez que, contrairement à la croyance populaire, un bébé que l’on maintient éveillé le jour ne s’endort pas plus facilement le soir et ne dort pas plus longtemps. Au contraire, s’il manque une sieste, il peut s’épuiser, être incapable de s’endormir et avoir des réveils nocturnes plus fréquents. Ne paniquez pas, les nuits entrecoupées de réveils ne vont pas perdurer!
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© Brigitte Langevin
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